Chaque couple rêve de maintenir la même fraîcheur d’amour tout au long de la vie commune. Le mode de vie conjugale régi par la Torah vient relever ce défi.
Tiré du livre : « Le Défi du couple juif » Edition B.A.I.T 2011.
Un psychologue américain a comparé l’amour du couple à une bouilloire d’eau sur le feu qui est portée à ébullition jusqu’au mariage et après la noce ce feu s’éteint et l’eau commence à refroidir. Pour le couple juif, c’est exactement le contraire. C’est à partir du mariage que la passion va s’enflammer pour être ravivée, sans cesse, tout au long de la vie commune.
Face aux surprises de la vie et l’érosion de l’habitude disent nos sages « l’habitude tue le désir », le mariage juif a lancé un défi à l’histoire : stabilité et harmonie.
L’être humain est plus attiré par ce qui est interdit que par ce qui lui est autorisé. En rendant l’union conjugale, tout à tour, interdite et permise, les retrouvailles sont un moment unique.
Les lois de pureté familiale, imposant alternativement des périodes différentes dans la relation du couple, suscitent la nostalgie puis la joie des retrouvailles. Comme l’a dit Rabbi Meir Baal Haness : « La femme restera chère aux yeux de son mari comme aux jours de leur noce ». De plus, la médecine moderne ne cesse de découvrir à quel point ces lois correspondent au système physiologique de la femme, respectent les besoins physiques et psychologiques du mari et de l’épouse les protègent de graves maladies.
Quatre étapes jusqu’à l’immersion
Premiers pas
Qu’il s’agisse de futurs mariés, d’un couple marié depuis longtemps et même du troisième âge, il n’est jamais trop tard pour commencer… Voici un strict minimum à observer pour que l’immersion dans le Mikvé soit valable. Ce processus est incontournable et n’est pas compliqué ».
I / L’état de Nida
Dès l’instant où la femme constate un écoulement sanguin provenant de l’utérus, elle est nida : Le couple suspendra aussitôt les relations physiques qui ne seront permises à nouveau qu’après la réalisation complète des étapes décrites ci-dessous.Dès l’apparition de la première tache, elle comptera cinq jours au minimum sinon plus, jusqu’à l’arrêt complet de ses règles. Ensuite elle entamera la deuxième étape.
II / Le test de propreté
Le Hefsek Tahara
Dès que l’écoulement a totalement cessé, la femme doit s’assurer qu’elle est effectivement propre. Elle procèdera à un examen interne en journée avant le coucher du soleil (heure de l’entrée du Chabbath le plus proche). Ce test de propreté appelé hefsek tahara est obligatoire et marque le point de départ de l’étape suivante : celle des “sept jours propres”.
Comment procéder ?
On utilise des carrés de tissu blanc et propre appelés « tissus témoins » de préférence de coton fin et doux. (De tels carrés sont en vente généralement dans les Mikvé). À défaut, on peut utiliser des mouchoirs jetables. On se met en position comme pour l’introduction d’un tampon. On enroule le tissu témoin autour de l’index puis on l’introduit dans le conduit vaginal aussi profondément que possible. On effectue un mouvement circulaire dans les coins et recoins en appuyant délicatement sur la paroi vaginale. Un simple essuyage est insuffisant !Normalement, cet examen est totalement indolore. Si, lors de cette première vérification, le tissu présente la moindre trace de sang, l’opération peut être renouvelée tant qu’il fait jour, jusqu’à ce que le tissu sorte propre.Ce sera alors la première vérification appelée hefsek tahara…
III / Les 7 jours propres
Les sept jours préparatoires
Le lendemain de cette première vérification, commence l’étape suivante : celle des sept jours propres, unité indivisible de sept jours complets et consécutifs précédant obligatoirement l’immersion dans le Mikvé. Pendant ces sept jours, elle procèdera à des vérifications journalières bien définies appelées “Bedikoth” (voir plus haut comment procéder).
Toute vérification doit se faire en journée et ce, jusqu’au coucher du soleil.
En tout elle effectuera un minimum de trois vérifications indispensables:
La première : le hefsek tahara
La seconde : le lendemain, début des sept jours,
La troisième : le dernier des sept jours.
Exemple:
Mercredi, jour de l’arrêt de l’écoulement : première vérification de propreté réussie. Le lendemain jeudi,deuxième vérification. Le mercredi suivant, en journée, troisième vérification, celle du septième jour. Ce mercredi même, après la tombée de la nuit : immersion dans le Mikvé.
Si pendant les sept jours, l’un des tissus témoins présente la moindre tache de sang même minuscule, on recommencera au plus tôt le hefsek tahara ainsi que le compte des sept jours et ses vérifications.
IV / L’immersion dans le Mikvé
À la fin de la période des sept jours propres, la femme se rendra au Mikvé pour s’y immerger après la tombée de la nuit. Avant l’immersion, elle effectuera une toilette complète destinée à éliminer tout élément susceptible d’entraver le contact direct du corps avec l’eau.
Elle savonnera minutieusement toutes les parties du corps ; les cheveux seront peignés, les ongles nettoyés. Elle se brossera les dents pour en retirer tout résidu alimentaire.
Ensuite, dans le bassin du Mikvé, la femme se tiendra en position décontractée et s’immergera entièrement. Il faut vérifier qu’aucun cheveu n’a surnagé. Pour cela, la présence d’une autre personne est nécessaire, l’hôtesse du Mikvé, la “balanite” est à sa disposition.
Tévila Cachère
Après l’immersion, la femme n’est plus nida.
La relation conjugale physique est à nouveau permise.
La pureté familiale est un commandement fondamental de la Torah. Seule l’étude complète et approfondie permettra aux deux conjoints d’exploiter au maximum le bénéfice de cadeau précieux. Des Rabbanim spécialisés dans ce domaine de même que les enseignants/tes sont prêts à vous aider, vous guider et répondre à toutes vos questions.
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